Né à Narbonne en 1958, Serge Griggio a vu sa vocation artistique se révéler très tôt comme une évidence.
Sa curiosité naturelle et son envie de progresser l’amènent à rencontrer d’autres peintres et à confronter sa peinture à leur regard : Jessup, Mazzino, Claude Parent-Saura. Il apprend de leurs critiques et de leurs conseils, entre fougue et détermination. Il étanche sans cesse sa soif de connaissance dans les livres, et la lecture nourrit sa peinture et son esprit. Ses rencontres avec des peintres italiens, Calvetti, Biancalani, De Gregorio, Dusi seront également très stimulantes. Il s’associe avec l’écrivain Jean-Claude Pirotte pour un projet d’exposition Ecriture et peinture.
Ses nombreux voyages, et notamment en Italie où il retrouve ses origines vénitiennes, l’amènent à découvrir les plus grands de l’histoire de l’art : Giotto, Caravaggio, Della Francesca, Tintoretto.
La production artistique de Griggio suit son cheminement intellectuel, le chemin qu’il s’ouvre dans le monde. Elle témoigne d’un esprit sans cesse en mouvement. Et chaque étape de ce chemin est une sorte d’aboutissement provisoire avant de s’élancer vers une autre quête. Ces strates de vie se matérialisent dans ce qu’il donne à voir de son travail à travers des expositions qui lui sont consacrées.
Ses thèmes de prédilection sont nombreux, à l’image de sa curiosité naturelle. On peut cependant distinguer un triptyque souvent présent dans ses recherches picturales : la guerre, la religion, l’érotisme.
texte et photo de Gilles Moraton